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Géobiologue Lyon

Un mystère ne sauve pas

Un mystère ne sauve pas

 

 Aucune salvation/solution dans la croyance en ce que la vérité est ailleurs.

 

Face à une difficulté, on peut (1) s’intéresser aux causes de cette difficulté, et tenter de s’en débarrasser en agissant sur, ou en fonction de, ses causes supposées. On peut également (2) se concentrer sur les manifestations de cette difficulté et apporter des changements à l’état immédiat du monde afin de compenser ses conséquences.

Or (1) s’attaquer aux causes supposées d’une difficulté, c’est se mettre à la poursuite des mystères du monde, autrement dit à la chasse aux moulins à vent. Et (2), incidemment, c’est en s’intéressant aux manifestations visibles d’un problème qu’il devient possible de le combattre.

 

1. S’attaquer aux causes supposées

Les causes d’une difficulté sont multiples et il n’est pas possible d’agir sur chacune d’entre elles ; mais il est néanmoins possible de croire en des causes simples. Ces causes simples n’étant pas immédiatement visibles, la personne qui veut y croire ne peut que les supposer cachées. Les causes simples sont de l’ordre du mystère. Elles sont de deux types :

  • Celles qu’on pense pouvoir modifier (socio-économiques ou humaines) : ennemis, complot, malveillance, intérêts incompatibles. Pseudo-théorie de ces causes : ce qui va dans le sens de la théorie (économique, historique, philosophique, politique) semble la confirmer ; ce qui va dans le sens contraire confirme le caractère occulte des causes.
  • Celles auxquelles on ne peut que se soumettre  (causes “naturelles” ou divines) : loi de la nature, sens de l’Histoire, loi divine. Pas d’évaluation possible : toutes les difficultés qui perdurent ou qui apparaissent sont interprétées comme les conséquences d’une soumission insuffisante à la loi “naturelle” ou divine.

Résultat : tautologie.

Dans les deux cas, les résultats, même les plus catastrophiques, sont considérés comme des confirmations de la théorie initiale. Aucune solution ne peut être atteinte autrement que par hasard, et il n’existe aucun moyen d’établir un rapport objectif entre l’action et ses résultats.

 

2. S’attaquer aux manifestations et rechercher des solutions effectives

Une difficulté peut se manifester comme un manque, une pénurie (travail, argent, nourriture, considération…), une diminution de ses moyens (maladie), un conflit (inimitié, agression, guerre…), une contrainte (règle, obligation, nécessité désagréable…). Cette difficulté a des conséquences immédiates et ce sont ces conséquences sur lesquelles une action est possible.

Quelles que soient ces conséquences, il est possible de les évaluer et d’évaluer les solutions proposées :

  • Le problème est-il grave ? Existe-t-il vraiment ou n’est-il que la manifestation d’un mécontentement ?
  • S’il l’est, est-il pourtant nécessaire d’agir ? Ne va-t-il pas disparaître de lui-même après une période d’ajustement ?
  • S’il est durable et qu’une action est souhaitable, quel plan propose-t-on ? Peut-on raisonnablement penser que ce plan va effectivement porter ses fruits ? (il ne sert à rien d’appliquer un plan pour lui-même, si on sait que ce plan n’aura pas d’effet — et pourtant, nous faisons ça tout le temps).
  • Si ce plan va effectivement porter ses fruits sur le point pour lequel il a été conçu, est-il souhaitable pour autant ? N’est-ce pas un remède pire que le mal ?

Résultat : testabilité.

Dans tous les cas, les difficultés sont traitées au cas par cas et avec la conviction qu’il n’existe ni causes absolues ni solutions-miracles. Il est possible de faire la différence entre les actions qui apportent des solutions effectives et celles dont les résultats sont négatifs.

Choisissez un problème politique / social / global / humanitaire qui vous touche (ex. : “la crise des banlieue”). Voyez comment le traitent les politiques. S’attaquent-ils aux causes supposées ou aux manifestations visibles ? Que proposeriez-vous de faire si vous en aviez le pouvoir ?

Enoncez un problème personnel (ex. : “mon fils ne fait pas ses devoirs”). Essayez de formuler une “théorie” de ses causes. Avez-vous des certitudes sur ces causes supposées ? Y pouvez-vous quelque chose ? A présent, pouvez-vous agir sur les manifestations visibles de ce problème ?

 

 

 © Copyright 2009 Luc Élias-Kawada  et Jean-François Romang. Ces textes sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons – Paternité – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France. La reproduction et la diffusion sont autorisées, sans modification et à des fins non commerciales.

 

 

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