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Géobiologue Lyon

Mystères

Mystères

 

 La tentation de s’en remettre à de l’inconnu découle du désir de magie, qui n’est qu’une envie de solutions.

 

Nous avons une soif insatiable de magie et de mystères. Dans un sens général, la magie est le remplacement instantané et inexpliqué d’un état du monde par un autre état du monde, meilleur ou même idéal. Les mystères sont des phénomènes inexpliqués autour desquels se cristallise l’espoir que la magie puisse se produire. Nous ne voulons pas croire que les solutions à nos difficultés sont à l’intérieur, c’est-à-dire dans notre manière de voir le monde et les changements que nous pouvons y apporter. Nous pensons plutôt que les causes du malheur sont à l’extérieur et que celui-ci peut être éliminé en agissant sur ces causes. Mais les causes du malheur n’étant pas extérieures, il n’est pas possible d’agir sur elles si on pense qu’elles le sont. Toutes les méthodes qui en partent échouent et finissent par se valoir. De plus, comme nous n’accédons pas à ce bonheur qui est censé être le lot naturel de chacun, nous avons tendance à nous penser victimes de la fatalité ou d’une conspiration.

Beaucoup d’entre nous cherchent ou ont cherché une amélioration de leur condition dans des solutions qui s’apparentent à la tentation de magie, comme la croyance en une solution politique infaillible à la détresse humaine ou la tentation d’appliquer un système ou une martingale aux effets “garantis”. Mais la manifestation la plus courante de cette envie de solution est la croyance en des éléments dépassant l’entendement humain, mais dans lesquels l’humanité a une place particulière et dont elle pourrait tirer profit. C’est sur cette croyance que les religions se fondent : hors de notre perception immédiate, il existe un univers ou une partie de l’univers dans lequel évolue un pouvoir supérieur au nôtre, et qui s’intéresse à nous. Le christianisme utilise les avantages thérapeutiques de cette croyance en cultivant l’espoir qu’elle suscite, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Néanmoins, ceci ne peut se baser que sur une foi profonde qui, si elle vacille, ne laisse place qu’à du vide. Cette foi est en effet fragile, parce qu’elle nécessite de se cacher le fait que la croyance ne repose sur rien d’autre que cette même foi. Si l’on s’en remet au raisonnement, on ne peut que constater que nous ne pouvons et ne pourrons jamais rien savoir de la question des origines et des limites de l’univers. Ce problème ne concerne pas que la foi religieuse, il concerne aussi une partie de la foi scientifique.

Cette semaine se base sur le fait que les mystères, celui de la question des origines comme les autres, ont peu à nous apporter. Ils ne font que nous éloigner des solutions effectives à nos difficultés. Si nous acceptons qu’il n’y ait pas de mystères mais seulement des choses que nous ne savons pas, et que derrière ces choses il n’y a pas de magie, c’est-à-dire de solutions toutes faites, nous commençons à admettre que les solutions effectives sont dans nos efforts sur nous-mêmes et sur notre interaction avec les choses et les gens.

Ceci ne nous empêche pas, bien sûr, d’être sujets à l’angoisse métaphysique, c’est-à-dire à la peur de n’avoir aucun rôle à jouer dans un univers lui-même sans motif. Nous pouvons néanmoins nous dégager de cette angoisse en nous recentrant non pas sur l’univers et ses mystères mais sur ce qui nous est immédiatement perceptible, c’est-à-dire l’humanité et son interaction avec la planète.

Nous avons besoin de croire en, et de communiquer avec, une entité pensante et agissante de niveau supérieur à la personne. Or il en existe une que nous pouvons immédiatement percevoir : c’est l’humain.

Si nous effectuons ce recentrage, nous comprenons que les solutions ne sont pas dans des éléments cachés de l’univers mais dans la compréhension de nous-mêmes (individus) et de nous-mêmes (humanité), que notre salut est dans la connaissance de soi et la connaissance que l’humanité a d’elle-même, que la présence de l’humain est en tout ce qui nous touche, et que rien de ce qu’est la personne n’existe en dehors de l’humanité. C’est là que sont les solutions.

 

 

 © Copyright 2009 Luc Élias-Kawada  et Jean-François Romang. Ces textes sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons – Paternité – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France. La reproduction et la diffusion sont autorisées, sans modification et à des fins non commerciales.

 

 

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