Je vais contribuer à la perception de la continuité entre les personnes.

Hors l’état complet d’éveil où il n’existe plus de dislocation entre soi et les autres personnes, où le sens de même de “soi” disparaît,

Cela ne signifie pas pour autant que nous appliquions massivement l’un ou l’autre de ces modes de perception. Nous pouvons nous rendre attentifs aux différentes situations que nous vivons en nous demandant :

1. Si notre attitude envers une personne donnée (ou un groupe de personnes donné) est de
   type empathique ou chosifiant.
2. Quelles en sont les circonstances, les origines, le fonctionnement de notre attitude.
3. Comment, éventuellement, nous pouvons la modifier.

Nous pouvons repérer les attitudes qui semblent découler d’une absence d’empathie et les faire remarquer par des phrases simples : “Si vous faites ça, vous faites souffrir cette personne” ; “Nous ne pouvons pas prendre une telle décision : les conséquences vont êtres telles ou telles pour telle et telle personne” ; “Y a-t-il un moyen d’arriver au même résultat en évitant la souffrance ?”. En particulier dans le domaine de la politique, trop de décisions sont prises en ne considérant qu’une théorie des systèmes économiques, politiques ou historiques, mais en négligeant complètement les effets sur la vie quotidienne des personnes et sur leurs souffrances effectives.

Attention ! Il ne s’agit pas de faire des reproches ni de tenter de changer les autres personnes mais de suggérer des modes de fonctionnement alternatifs, accompagnés de propositions concrètes.

 © Copyright 2009 Luc Élias-Kawada  et Jean-François Romang. Ces textes sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons - Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France. La reproduction et la diffusion sont autorisées, sans modification et à des fins non commerciales.