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Géobiologue Lyon

Aider les plus faibles

Aider les faibles

 

Je vais soutenir les plus faibles et les plus petits, et les personnes face aux intérêts industriels.

 

On peut voir le monde comme un champ de bataille ou un terrain de sport et imaginer qu’il est essentiellement constitué de forts et de faibles, de gagnants et de perdants. On peut avoir tendance à se mettre du côté des perdants et à craindre et détester les gagnants. On peut préférer se sentir du côté des gagnants et mépriser les perdants.

Un certain modèle de la réussite consiste à faire passer ceux qui se voient du côté des perdants (losers) dans le club de ceux qui se voient du côté des gagnants (winners). Mais hors de deux cas particuliers de l’interaction entre personnes, la guerre et le sport, le monde n’est pas constitué de gagnants et de perdants. Dans les relations familiales, sociales, commerciales, politiques ou éducationnelles, la personne qui croit “gagner” ne gagne que de la résistance, de l’hostilité, de la rancune.

La guerre, et sa métaphore le sport, sont d’ailleurs des tentatives de ramener les choses à des schémas plus simples et plus carrés ; mais ceux qui font la guerre ne peuvent jamais la gagner, et ceux qui pensent que le monde fonctionne comme un match de rugby s’exposent à des déboires. Dans les relations entre personnes, être parmi les gagnants ou les perdants, parmi les forts ou parmi les faibles, est une illusion. Hors du domaine faussement prototypique du sport, — et qui malheureusement, constitue souvent la base de l’éducation à l’interaction entre personnes pour l’enfant — il y a toujours plus fort et moins fort qu’une personne donnée, et chaque personne, quelle que soit sa “force” ou sa “faiblesse”, a un rôle à jouer. La voix médiane ne consiste pas à refuser de prendre parti entre les forts et les faibles, entre les gagnants et les perdants ; elle consiste d’une part à apprécier ceux qui réussissent par leur talent, leur ténacité, leur courage, leur technique, leurs efforts, et à tirer les leçons de leur réussite ; d’autre part à soutenir les faibles pour leur permettre de dépasser leurs difficultés, de progresser, et de pouvoir remplir différents rôles.

Par exemple, une personne rejetée par les autres, quelles qu’en soient les raisons, ne peut pas développer ses talents et a toutes les chances de se tourner vers des attitudes extrêmes, violentes ou criminelles. On sait que pour celle-ci, “une seule personne peut faire toute la différence” (cf. l’amitié chez l’enfant. Un instant de soutien de la part d’un enseignant, d’un ami, d’un parent, ou même d’une personne inconnue, peut permettre à une personne “faible” ou “perdante” de modifier sa vision du monde. Et — c’est ce qui est important de comprendre —, il ne s’agit pas d’aider les autres par pure magnanimité, sens moral, ou bonté humaine. Il s’agit de défendre les intérêts des faibles, des perdants, des rejetés, des petits, parce que la communauté y a intérêt dans son ensemble. Il n’y a pas de place, ici, pour les notions de Bien et de Mal, de “bonnes” personnes et de “mauvaises” personnes, de “cruauté des forts” ou de “bonté des faibles”.

Les forts comme les petits peuvent être bons, généreux, teigneux ou égoïstes. C’est d’ailleurs parce qu’elles ont des défauts d’attitude majeurs que certaines personnes se trouvent dans des situations précaires ; c’est parfois parce qu’elles sont détestables que personne n’a envie de les aider. En dépassant ces faits, nous pouvons briser un cercle vicieux, installer la confiance, initier un changement d’attitude.

Dans le cadre du thème de cette semaine, le rapport entre industrie et nature, nous pouvons prendre le parti des personnes et des groupes les plus faibles face aux institutions abstraites, aux intérêts industriels, aux groupes les plus forts. Cette démarche n’a pas à s’inscrire dans un plan politique à long terme, ni dans la défense d’un parti censé régler les problèmes lors de sonavènement. C’est une démarche individuelle qui prend place ici et maintenant.

Par exemple, nous pouvons préférer utiliser des produits artisanaux ; nous pouvons choisir systématiquement les produits et les magasins qui offrent le plus de transparence quant aux personnes qui fabriquent et vendent ces produits. Ce faisant, plus qu’une action abstraite comme de “limiter l’impact de l’industrie sur l’environnement”, nous exerçons une action immédiate et concrète en faveur des personnes en question, nous entretenons la personnalisation de notre vie quotidienne, nous maintenons des commerces — en effet, la disparition des petits magasins et de la vie de rue est un facteur qui entre en jeu dans la dégradation de la cohésion sociale. On entend parfois des expressions comme “le consommateur est gagnant dans la guerre des prix” et on en conclut que l’implantation de grands commerces est un bien. Mais “le consommateur” n’est pas une personne ; ce n’est qu’un pion sur l’échiquier d’un système. Pour les raisons exposées plus haut, la personne, elle, a tout à gagner à soutenir les plus faibles.

 

 

 

 © Copyright 2009 Luc Élias-Kawada  et Jean-François Romang. Ces textes sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons - Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France. La reproduction et la diffusion sont autorisées, sans modification et à des fins non commerciales.

 

 

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