Méditer
Quelques minutes d’introspection sont plus efficaces que des heures de ressassement.
C’est la manière dont nous voyons le problème qui constitue le problème… Chaque fois que nous pensons que le problème est là, extérieur à nous, cette pensée constitue le problème [p.89].Stephen R. Covey (The 7 Habits of Highly Effective People ; Powerful Lessons in Personal Change. Fireside, 1989) Stephen Richards Covey, né le 24 octobre 1932 à Salt Lake City et mort le 16 juillet 2012 à Idaho Falls, est un auteur, homme d'affaires et conférencier américain. Il était professeur à l'école de commerce Jon M. Huntsman de l'université d'État de l'Utah au moment de sa mort causée par une chute en VTT.
Si j’ai vraiment l’intention d’améliorer la situation, je peux agir sur la seule chose sur laquelle j’ai un contrôle : moi-même [p.90].
Problems are opportunities [p.202].
Ces trois principes :
- les problèmes ne sont pas hors de ma portée ; ils ne viennent pas de l’extérieur mais de ma manière de voir le monde
- je peux toujours améliorer ma situation en agissant sur moi-même
- un problème est une occasion d’améliorer mon existence
ne peuvent être appliqués dans la vie de tous les jours qu’au prix d’une réflexion intense. Néanmoins, cette réflexion est accessible à tous, et elle est toujours efficace pour peu qu’elle soit brève, mais régulière, profonde, et volontariste.
- brève : par exemple 10 minutes . 1/2 heure
- mais régulière : par exemple une fois par jour
- et profonde : en isolation dans une pièce silencieuse
- et volontariste : avec l’intention et la conviction d’aboutir à un résultat.
Méditer, c’est dégager en soi de petites clairières de connaissance dans une immense jungle d’ignorance.
Le ressassement est l’habitude de tourner et retourner des heures durant dans sa tête une émotion pénible (angoisse, rancoeur, colère) pendant qu’on se livre à d’autres activités. Il est souvent difficile de repousser la pensée pénible car on a l’impression qu’on va résoudre le problème en y pensant. Cette impression est fausse parce qu’on n’est pas concentré sur la résolution du problème mais seulement obsédé par son émotion négative. On peut parvenir à la dissiper en se disant : “Ce n’est pas le moment de penser” à “Je vais y réfléchir profondément et calmement tout à l’heure…
Problems are opportunities
Si des entreprises se créent et que la notion de travail a un sens c’est bien parce que des problèmes apparaissent et qu’il faut les résoudre. Concevoir un emploi, c’est avant tout traiter un problème comme une opportunité de créer un service. Dans l’entreprise, le client n’existe que parce que c’est une personne avec un besoin, donc un problème, et qui arrive donc toujours avec un problème à soumettre. C’est ce qui donne un sens à l’entreprise (imaginons ce qu’il adviendrait d’une entreprise dont les employés diraient : “Oh, non ! Encore un client !”).
Je peux décider d’adopter le même point de vue dans ma vie. Si un problème apparaît concernant mon conjoint, mon enfant, ou mon collègue, je peux y voir une occasion de se comprendre et de se rapprocher.
On peut refuser cette façon de voir les choses et passer son temps à essayer d’éviter les problèmes. Mais chassez-les par la porte, ils reviennent par la fenêtre. On n’échappe pas à un problème. Il existe. Et à un moment ou à un autre on l’affronte.
Je ne dis pas qu’il faut sauter sur les problèmes, mais ils sont inévitables et ils font le sens de la vie. La seule différence entre les plaisirs et les problèmes est que les plaisirs sont des problèmes qu’on a plaisir à résoudre et les problèmes sont des problèmes dont on n’a pas encore vu le plaisir qu’on pouvait avoir à les résoudre.
Mais d’un côté je dis qu’on ne peut pas échapper aux problèmes, et de l’autre qu’ils ne sont que les conséquences de notre manière de voir le monde. Eh bien, oui. Et les affronter, c’est précisément se donner l’occasion de changer en bien notre façon de voir le monde.
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